Les mécanismes de défense et les distorsions cognitives
- Introduction
- Les mécanismes de défense
- Les distorsions cognitives
Tout être humain recourt inconsciemment ou consciemment à différentes stratégies pour diminuer les tensions internes et se sentir plus en contrôle. Selon les situations, l’utilisation de ces stratégies peut être adaptée. Ces stratégies peuvent cependant ne pas canaliser l’énergie de façon positive pour dénouer les problèmes et de ce fait, maintenir ou augmenter les tensions. Elles peuvent aussi dénoter une difficulté à composer avec la réalité, en raison d’un sous-développement des forces psychiques dont notamment, la capacité à tolérer les tensions (à s’auto-réguler), à être créatif, à faire preuve de persévérance. Voici une description de certaines stratégies utilisées pour diminuer les tensions mais dont les bienfaits sont souvent de courte durée ou ne sont qu’une illusion.
LES MÉCANISMES DE DÉFENSE
Déni
Action de refuser la réalité d’une perception vécue comme dangereuse ou douloureuse.
Refoulement
Opération par laquelle le sujet cherche à repousser des tensions psychiques internes.
Rationalisation
Trouver de bonnes raisons d’expliquer un comportement dont les motivations profondes sont en fait jugées inacceptables.
Projection
Attribuer à autrui ses propres motifs, émotions ou idées.
Identification projective
Projeter sur l’autre ses sentiments, pulsions ressentis comme indésirables de façon à contrôler, utiliser cette autre personne pour diminuer les tensions.
Déplacement
La pulsion ou l’affect lié à une représentation interdite, est déplacé et se lie à une autre représentation, par chaîne associative, qui est plus neutre et plus acceptable.
Clivage
C’est l’action de séparer. Le « Moi » ne parvient pas à maintenir une unité dans ses perceptions (clivage de l’objet : bon –mauvais) ou dans ses valeurs (clivage du « Moi »). La personne peut agir de façon contradictoire sans se sentir coupable. Le « Moi » se divise en plusieurs fragments qui ne se communiquent pas entre eux.
Agrippement
C’est une forme d’évitement. C’est s’associer à des personnes qui prennent en charge nos responsabilités et nos tensions.
Passage à l’acte
Se libérer des tensions en agissant celles-ci (hausser le ton, crier, frapper, se mutiler, etc.).
DISTORSIONS COGNITIVES
Le tout-ou-rien
Votre pensée n’est pas nuancée. Vous classez les choses en 2 seules catégories : les bonnes et les mauvaises. En conséquence, si votre performance laisse à désirer, vous considérez votre vie comme un échec total.
La généralisation à outrance
Un seul événement malheureux vous apparaît comme faisant partie d’un cycle sans fin d’échecs.
Le filtre
Vous choisissez un aspect négatif et vous vous attardez à un tel point à ce petit détail que toute votre vision de la réalité en est faussée.
Les conclusions hâtives
Vous arrivez à une conclusion négative, même si aucun fait précis ne peut confirmer votre interprétation : Interprétation indue : Vous décidez arbitrairement que quelqu’un a une attitude négative à votre égard, et vous ne prenez pas la peine de voir si c’est vrai.
L’erreur de prévision : Vous prévoyez le pire, et vous êtes convaincu que votre prédiction est déjà confirmée par les faits.
L’exagération (la dramatisation) et la minimisation
Vous amplifiez l’importance de certaines choses (comme vos bévues ou le succès de quelqu’un d’autre) et vous minimisez l’importance d’autres choses jusqu’à ce qu’elles vous semblent toutes petites (vos qualités ou les imperfections de votre voisin, par exemple).
Les « dois » et les « devrais »
Vous essayez de vous motiver par des « je devrais » ou des « je ne devrais pas » comme si, pour vous convaincre de faire quelque chose, il fallait vous battre ou vous punir. Et cela suscite chez vous un sentiment de culpabilité. Quand vous attribuez des « ils doivent » ou « ils devraient » aux autres, vous éveillez chez vous des sentiments de colère, de frustration et de ressentiment.